(BO du ministère du travail du 30 juillet
2008)

NOR : MTST0810827C

Références : arrêté du 14 avril 2008,
publié au JORF du 26 avril 2008, fixant les règles d’attribution des subventions du
Fonds pour l’amélioration des conditions de travail (FACT).
- arrêté du 24 octobre 2005 fixant les règles d’attribution des subventions du
Fonds pour l’amélioration des conditions de travail (FACT) (JO du 9 novembre 2005) ;
- circulaire DRT n° 99/6 du 5 mai 1999 relative au Fonds pour l’amélioration des
conditions du travail.

Madame et Messieurs les préfets de
région ; Mesdames et Messieurs les préfets de département ;

Madame et Messieurs les directeurs
régionaux du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle ; Mesdames et
Messieurs les directeurs départementaux du travail, de l’emploi et de la formation
professionnelle.

Annexes

Fiche
n° 1
: convention type.

Fiche
n° 2
: grille d’instruction.

Fiche
n° 3
: compte rendu d’activité.

Fiche
n° 4
: cahier des charges.

Fiche n° 5 :
exonération de TVA, courrier du ministère de l’économie, de l’industrie et de
l’emploi en date du  13 mai 2008.

Mis en place en 1976 suite au vote de la
loi de finances rectificative, le Fonds pour l’amélioration des conditions de
travail (FACT) a pour objet d’apporter une aide financière, versée sous forme de
subvention, aux entreprises et aux branches professionnelles concevant et mettant en
œuvre des mesures d’amélioration des conditions de travail et contribuant à
une meilleure prévention des risques professionnels. L’originalité de ce fonds est
d’appréhender les projets déposés par les demandeurs dans une approche globale des
conditions de travail, prenant à la fois en compte les facteurs techniques,
organisationnels et humains des situations de travail. Dans ce dispositif, une attention
particulière est, également, portée à l’association de l’ensemble des
personnels et de leurs représentants au montage du projet porté par l’entreprise ou
la branche professionnelle.

 Le présent document s’inscrit
dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions résultant de la conférence sur
les conditions de travail du 4 octobre 2007 et dans la dynamique de deux plans
gouvernementaux (le plan santé au travail – PST – 2005-2009 et le Plan national
d’action concerté pour l’emploi des seniors 2006-2010). Le ministère chargé
du travail entend donner au FACT un rôle moteur pour accompagner les entreprises et
branches professionnelles dans le développement d’une véritable culture durable de
prévention.

La santé et la sécurité au travail ne
doivent pas être cantonnées aux seules entreprises qui en ont les moyens ou qui auraient
une sensibilité accrue à ces questions. Dans toutes les entreprises, c’est-à-dire
dans les petites entreprises aussi, une place doit être réservée à la prévention, à
l’aménagement des postes de travail ou à la qualité de vie au travail.

Face à ce constat, il est primordial que
les besoins des entreprises soient pris en compte au plus près du terrain notamment via
l’ANACT. En effet, l’implication de l’agence et de son réseau en matière
de conception, de conduite du changement, et de performance des organisations, sera
poursuivie et renforcée. L’objectif est de rechercher au maximum un effet levier
visant à démultiplier l’impact des actions d’amélioration des conditions de
travail en encourageant des actions collectives.

L’Etat pour sa part entend conforter
la priorité nationale qu’est l’amélioration des conditions de travail et les
priorités d’actions qui en découlent dans lesquelles s’inscrivent
l’action du réseau ANACT et la gestion du FACT.

En application de l’arrêté du 14
avril 2008, la gestion du FACT est confiée à l’Agence nationale pour
l’amélioration des conditions de travail.

La présente circulaire a pour objet de
définir :
- les priorités d’intervention en matière de gestion du FACT ;
- les modalités de gestion des dossiers par l’ANACT et son réseau ;
- les relations entre les pouvoirs publics, l’ANACT et son réseau.

1. Les priorités d’intervention en
matière de gestion du FACT

1.1. Les actions éligibles à une
subvention FACT

La spécificité du FACT est
d’appréhender les projets déposés par les entreprises dans une approche globale
des conditions de travail, prenant à la fois en compte les facteurs techniques,
organisationnels et humains des situations de travail.

Le FACT permet dans le cadre d’une
convention de prendre notamment en compte :
- l’aide à des prestations de conseil telles que la réalisation d’études
qu’elles soient ergonomiques ou techniques ;
- la mise au point d’outils méthodologiques favorisant de meilleures conditions de
travail (démarche d’évaluation des risques professionnels...) ;
- l’aide à des actions de capitalisation ou de valorisation des bonnes pratiques
contribuant à permettre une meilleure diffusion sur ces bonnes pratiques en matière de
conditions de travail ;

- la prise en charge d’études ayant
pour objet de conduire à l’introduction de nouveaux équipements de travail
générant un surcoût lié à l’amélioration des conditions de travail.

Les entreprises souhaitent mettre en
œuvre des mesures d’amélioration des conditions de travail pour de multiples
raisons. Il peut, notamment, s’agir d’améliorer la productivité, prévenir et
réduire l’absentéisme, favoriser l’attractivité pour attirer une
main-d’œuvre qualifiée, contribuer à la préservation et à la transmission du
savoir-faire dans le cadre du maintien dans l’emploi, ou encore prévenir et mieux
gérer les problèmes de santé des salariés vieillissants ou des salariés confrontés
à des situations d’inaptitude.

Au titre de la gestion du FACT,
l’accent sera mis sur les TPE et PME pour lesquelles une duplication des démarches
des grandes entreprises n’est pas adaptée.

Les subventions versées dans le cadre du
FACT sont désormais réservées, sauf cas particuliers, aux projets émanant :
- soit des établissements ou entreprises de petite et moyenne taille. En
l’occurrence, sont visés les établissements et entreprises dotés d’un
effectif global de moins de 250 salariés, étant entendu qu’un léger dépassement
de ce plafond est possible, au cas par cas, en fonction de l’intérêt du projet et
en fonction des particularités locales que vous apprécierez ;
- soit des organisations professionnelles ou interprofessionnelles de branches nationales
ont de leur représentation régionale ou locale.

Les entreprises pourront y avoir notamment
recours pour des actions de prévention en matière de TMS, de risques psychosociaux, de
gestion des âges (maintien dans l’emploi, prévention de l’inaptitude dans le
cadre de solutions ergonomiques et organisationnelles) ou encore de démarche
d’évaluation des risques. Celles-ci n’ont pas pour objet de conduire à une
mise aux normes réglementaires mais de s’inscrire dans une logique
d’amélioration des dispositifs existants, notamment dans le cadre de démarches
innovantes. Des branches professionnelles présentant des situations à risques avérés
ou confrontés à la pénibilité sont privilégiés tels que le BTP, le bois et
l’ameublement, la grande distribution, les services à la personne.

1.2. Les règles d’attribution des
subventions FACT

Les modalités de calcul plafonné de la
subvention sont différentes selon les porteurs de projets. Dans tous les cas, la
subvention peut porter selon la nature du projet sur les différents volets : conduite du
projet, appui méthodologique, études préalables à une conduite de changement ou
études techniques en matière d’équipements de travail, suivi, élaboration
d’outils et de méthodes contribuant à l’amélioration des conditions de
travail. L’aide peut également porter, pour des projets déposés par les
organisations professionnelles de branches, sur les actions liées à la capitalisation,
au transfert d’expériences, et à la diffusion d’outils et de méthodes auprès
du secteur d’activité concerné.

Pour les proiets conduits par une ou
plusieurs entreprises

L’ANACT prend en charge une partie
des coûts du projet supportés par l’entreprise dans la limite de 1 000 euros par
journée d’intervention (toutes taxes comprises) et d’un nombre de jours
d’intervention plafonnés :
- 15 jours maximum d’intervention pour les projets conduits par une seule entreprise
;
- 13 jours maximum d’intervention par entreprise signataire plus un forfait de 2
jours maximum consacrés à la coordination pour des projets conduits par plusieurs
entreprises.

L’entreprise peut directement
participer financièrement à la réalisation de cette étude ou valoriser financièrement
le temps de participation de ses salariés à la conduite et à l’accompagnement du
projet.

S’agissant des projets d’études
techniques ayant pour objet de conduire à l’introduction de nouveaux équipements de
travail, l’assiette prise en compte pour la détermination de la subvention est
calculée sur la base du devis estimatif, déduction faite de la TVA, résultant du
projet. Le montant de la subvention est déterminé par l’application d’un
pourcentage variable selon l’intérêt du projet dans la limite de 50 % du montant
prévisionnel de la dépense subventionnable engagée prévue par le demandeur. Cette
subvention est plafonnée à 50 000 euros par projet, toutes aides publiques confondues, y
compris les aides qui pourraient être versées au titre d’un projet d’étude
non technique réalisé au titre du FACT au niveau de l’entreprise ou de la branche
professionnelle.

Pour les projets conduits par un organisme
professionnel ou interprofessionnel de branche

L’ANACT prend en charge une partie
des dépenses subventionnables engagées par les organismes professionnels et
interprofessionnels dans la limite du plafond de 80 % maximum du montant du coût global
du projet, toutes aides publiques directes confondues.

Dans l’ensemble de ces cas,
l’ANACT dispose d’un pouvoir d’appréciation pour la détermination du taux
de prise en charge de la dépense. Cette décision tiendra particulièrement compte des
caractéristiques du secteur d’activité visé par le projet, du nombre
d’entreprises et de salariés concernés, de la nature des actions envisagées et de
leur impact sur l’amélioration concrète des conditions de travail.

La subvention telle que définie dans
l’article 3 de l’arrêté n’est qu’une indication maximale ne relevant
d’aucun automatisme, la subvention attribuée pouvant être inférieure sur la base
des critères définis ci-dessus.

1.3. Les complémentarités à organiser

L’enjeu de la prévention et de
l’amélioration des conditions de travail est de s’inscrire dans la durée. Le
recours à un FACT et la production d’une étude ne peuvent être satisfaisants, dans
certains cas, que si elle est suivie d’un plan d’action.

Il s’agit de susciter une dynamique
d’acteurs locaux de projets programmés, pilotés et contrôlés.

Il est donc primordial d’explorer au
maximum les possibilités de coopérations locales ou régionales permettant
d’établir des dynamiques entre les différents dispositifs :
- une coopération avec la CRAM, nécessitant une association en amont pour la phase
étude préalable technique et mobilisant la CRAM pour la phase action/équipement ;
- une démarche conduite avec l’AGEFIPH pour prévenir l’inaptitude ou
accompagner l’aménagement d’un poste ou le reclassement ;
- l’articulation entre une convention conclue en matière de GPEC et une aide du
FACT, notamment dans la logique de prolongation de la vie active des seniors et leur
maintien en activité.

Des partenariats peuvent également être
recherchés avec des collectivités territoriales, notamment dans une approche intégrée
(projets conduits par plusieurs entreprises ou une branche professionnelle territoriale),
dès lors que le taux de financement, toutes aides publiques confondues, ne dépasse pas
80 % du montant prévisionnel de la dépense subventionnable prévue par les entreprises
ou la branche.

2. Modalites de gestion du TACT par
l’ANACT et son réseau

La gestion du FACT est confiée à
l’ANACT. Les ARACT, en fonction d’une approche territoriale des conditions de
travail et de la demande des entreprises, soutiennent le développement de projets
d’initiatives régionales, à l’intérieur des thèmes prioritaires définis par
le présent texte avec différents partenaires en région. Les DRTEFP peuvent également
construire des projets qui seront transmis à l’ANACT ; dans ce cas, elles sont
invitées à associer l’ARACT locale à l’élaboration de ce projet. Les
consultants privés appelés à réaliser des prestations au titre du FACT respecteront
les principes de la charte de déontologie du réseau ANACT.

Ces démarches devront respecter
l’association des différents acteurs internes de l’entreprise afin de garantir
la pérennisation d’une démarche d’amélioration des conditions de travail.

2.1. Le conventionnement

La décision attributive de subvention est
formalisée par la signature d’une convention. A titre d’exemple, une convention
type est communiquée en annexe (cf. fiche n° 1) et
peut être adaptée en fonction des particularités locales.

Dans tous les cas, la convention est
signée avec l’entreprise dans le cas d’un projet individuel ou avec le porteur
de projet dans le cas d’une action collective, et le directeur de l’ANACT.

La convention peut être conclue avec une
entreprise ou plusieurs entreprises, notamment dans une logique d’approche
territoriale de problématiques communes.

Lors de la construction d’une demande
de convention, la répartition des rôles est la suivante :

- les entreprises individuellement ou
collectivement et les branches sont responsables du projet pour lequel elles demandent un
financement du FACT. En déclinaison de ce principe, tous les projets sont déposés par
une entreprise ou un porteur de projet agissant pour le compte d’un collectif
d’entreprises ou d’une branche ;
- les ARACT et les services déconcentrés du travail peuvent susciter des projets dans le
cadre soit de la politique régionale du travail qu’ils définissent (notamment au
sein du plan régional santé et travail) et mettent en œuvre pour les services
déconcentrés du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, soit de
leur action régionale pour l’amélioration des conditions de travail. Dans le cadre
de ce rôle d’incitation, les ARACT doivent animer le réseau des consultants
susceptibles d’intervenir en accompagnement des projets, informer les entreprises et
les branches des possibilités offertes par le FACT dans le cadre des orientations
nationales et régionales définies au préalable, assister l’entreprise le cas
échéant à élaborer son projet, l’aider à élaborer son dossier, capitaliser les
acquis des projets menés... ;
- l’ANACT, gère l’attribution de l’aide financière et intervient dans le
cadre des projets nationaux, notamment lorsqu’ils concernent une branche.

D’une manière générale, la
répartition des fonctions entre les ARACT et l’ANACT est la suivante :

- ARACT : gestion des projets locaux
sollicitant une aide FACT (sollicitation des projets en conformité avec les orientations
nationales et régionales, analyse de la demande, conseils dans l’élaboration de la
démarche, aide à la constitution du dossier, élaboration et transmission de l’avis
transmis à l’ANACT, capitalisation des acquis des projets, évaluations...). En tant
que de besoin, à la demande de l’entreprise et, le cas échéant, sur proposition
des services déconcentrés du travail, de l’emploi et de la formation
professionnelle, l’ARACT assistera l’entreprise à élaborer son projet et à
formuler la demande d’aide. A l’issue du projet, l’ARACT capitalisera les
acquis dans une perspective de tirer les enseignements au niveau régional de
l’ensemble des projets ayant fait l’objet d’une aide ;
- ANACT : suivi des dossiers de branches nationales et la gestion de l’aide publique
(examen des dossiers, commission d’examen des dossiers, conventionnement, paiement,
contrôle du service fait, évaluation générale...). La commission d’examen des
dossiers se réunira régulièrement (au moins une fois par mois).

Les DRTEFP et l’administration du
travail peuvent rechercher des projets et proposer des actions dans une logique
d’action territoriale. Elles associent l’ARACT, dans toute la mesure du
possible, puis adressent le projet à l’ANACT.

De manière générale, et afin de
rechercher l’impact maximal en termes d’amélioration des conditions de travail
pour les projets présentés, il est demandé à l’ANACT, aux ARACT et aux services
déconcentrés de mettre en place les coopérations nécessaires pour susciter des projets
correspondants aux objectifs du FACT.

Dans tous les cas, la ou les entreprise(s)
déposent un dossier auprès de l’ANACT qui instruit, conventionne et suit le
déroulement de l’action. Les directions régionales du travail, de l’emploi et
de la formation professionnelle pourront être sollicitées, lorsqu’elles ne sont pas
à l’initiative du projet FACT, par l’ANACT et son réseau, pour disposer
d’informations sur la situation de l’entreprise sollicitant une aide FACT
(qualité du dialogue social, difficultés rencontrées...) ou pour donner un avis sur un
projet.

Le tableau et le schéma ci-dessous
retracent les différentes étapes lors de l’instruction d’un projet FACT et un
schéma de gestion des demandes des entreprises. La gestion du FACT doit être la plus
simple possible et la plus rapide afin d’engager au mieux des actions
d’amélioration des conditions de travail.

Dans la mesure du possible, l’ANACT
s’inscrit dans une programmation annuelle des actions en matière de FACT.

Tableau des étapes

Etape Opérateur
Prospection de la demande : - branches professionnelles, filières : ANACT.
Recherche de projets dans les branches professionnelles, les entreprises
et plus particulièrement les PME TPE.
- autres projets : ARACT.

- DRTEFP.

Construction de la demande : - ANACT pour les projets dont elle est à l’initiative et pour les
projets des DRTEFP.
Analyse de la faisabilité technique de la demande en lien avec
l’entreprise (employeur, institutions représentatives du personnel, salariés,
médecine du travail, IPRP...) selon la grille d’instruction des projets (cf. annexe
II).
- ARACT pour les projets dont elle est à l’initiative.
Avis sur un projet - DRTEFP à la demande de l’ANACT ou de l’ARACT.
Préparation du conventionnement : - ANACT pour les actions non conduites par les ARACT.
Détermination de l’assiette éligible pour le nombre de jours
consultants nécessaires à la réalisation d’une étude.
- ARACT.

- DRTEFP pour une
action conduite à son niveau.

Recueil des éléments d’information administrative nécessaires à
l’établissement de la convention.

Conventionnement :

- ANACT/ARACT/DRTEFP chacun pour leurs dossiers.

- ANACT (une copie
de la convention est adressée aux ARACT et DRTEFP).

Décision
d’attribution de l’aide et rédaction de la convention en fonction des
éléments ci-dessus et selon le modèle de convention joint (cf. annexe III).

Suivi de l’exécution de la
convention et du déroulement des actions :

 

Facultatif, en fonction de la dimension du projet (démarche
collective) et du caractère innovant.

Déroulement de l’action dans le cadre d’un comité de suivi
dans l’entrepriseavec le consultant.
- ANACT.

- ARACT.

Evaluation de l’action au niveau de l’entreprise et au niveau
national :
- ANACT.
Une évaluation de l’action conduite par le consultant est réalisée
par le réseau au terme de l’intervention. Elle fait l’objet d’un compte
rendu d’activité (annexe IV) en vue d’identifier l’effectivité de la
prestation et le bilan de l’action.

- ARACT.

- une copie du compte rendu est adressée
à la DRTEFP.

Paiement :

Au vu du compte rendu d’activité, le
paiement de la prestation est assurée.

- ANACT.

Schéma de gestion du FACT

c190608_1.PNG (29446 octets)

c190608_2.PNG (16336 octets)

2.2. Les critères d’instruction
d’une demande de convention

La fiche
n° 2
en annexe de ce document a pour objet de lister des critères
d’appréciation de la recevabilité du projet. Ces critères sont indicatifs mais le
projet devra s’inscrire dans une démarche dite participative associant
l’employeur, les représentants des salariés (CHSCT, délégués du personnel) et
les salariés. En outre, le médecin du travail pourra être associé à la démarche.

Ces associations sont primordiales car
elles conditionnent la pérennisation d’une démarche d’amélioration des
conditions de travail.

Dès la phase de lancement dudit projet,
les différentes parties prenantes seront informées de sa teneur et impliquées dans sa
mise en œuvre, le FACT ayant également pour vocation de favoriser la mise en place
d’un dialogue social de qualité.

L’appréciation de la demande peut
porter notamment sur l’effort supplémentaire de la part du demandeur au regard de la
réglementation, la conduite globale du projet, les effets attendus sur les situations de
travail, la possibilité de transfert de la démarche.

3. Relations entre les pouvoirs publics,
l’ANACT et son réseau

3.1. Relations entre
l’administration du travail, l’ANACT et son réseau

Le ministère du travail, des relations
sociales, de la famille et de la solidarité attribue, pour l’année 2008, une
subvention pour la gestion du Fonds pour l’amélioration des conditions de travail
(FACT) qui est fixée par un arrêté pris en gestion 2008. L’Etat maintient une
politique active en matière d’amélioration des conditions de travail et de
prévention des risques professionnels.

L’ANACT s’engage à traiter les
demandes des entreprises (actions individuelles, actions collectives, études pour des
projets d’investissement) dans un délai de 30 jours fin de mois (c’est-à-dire
qu’un dossier reçu le 15 du mois n doit être traité avant la fin du mois n + l).
Le délai court à compter du moment où le dossier est complet. Pour les actions de
branches, le délai est fixé à 60 jours fin de mois.

Les modalités de coopération locale
entre les DRTEFP/DDTEFP et les ARACTs prendront la forme d’une participation au
comité de suivi de chaque convention FACT dans l’entreprise, à un comité de
pilotage au niveau régional ou encore à une réunion trimestrielle entre les
institutions. Ces différentes modalités peuvent bien évidemment s’additionner
selon les situations locales.

En effet, il est important que les actions
en matière de FACT tiennent compte des priorités identifiées au niveau national et des
objectifs du plan régional santé travail et/ou du diagnostic territorial réalisé par
le comité régional de prévention des risques professionnels (CRPRP).

Les DRTEFP seront destinataires, en
fonction de leur ressort géographique, d’une copie des conventions conclues entre
l’entreprise et PANACT, ainsi que du compte rendu d’activité au terme de chaque
convention (cf. fiche n° 3). L’ANACT fournira trois fois par an à chaque DRTEFP un
tableau périodique de suivi des conventions conclues dans la région.

3.2. Relations entre PANACT et son
réseau et les consultants

Une démarche globale de qualité est mise
en place par la stricte observation des cinq engagements contenus dans le cahier des
charges national à destination des consultants (cf. fiche no 4), choisis pour accompagner
les démarches d’amélioration des conditions de travail relevant des subventions
FACT.

Ce cahier des charges a vocation à
s’assurer de la qualité des prestations fournies par le consultant dans le cadre de
la définition des compétences requises et de la garantie d’application d’une
méthodologie à respecter la vision globale du FACT et sa dimension participative.

Il constitue également un appui pour
l’agence et son réseau à l’égard du consultant afin de lui assurer un réel
suivi de l’action.

Ce cahier des charges est signé par le
consultant et l’entreprise et constitue une annexe à la convention.

3.3. Evaluation des résultats

A l’issue de chaque convention,
l’entreprise présente des éléments de preuve de la réalisation du projet pour le
paiement du solde (facture du consultant ayant accompagné le projet, bilan établi par le
consultant, documents attestant de la présence de salariés aux réunions organisés pour
la conduite du projet, PV des IRP de fin de projet, satisfaction des salariés,
évolutions des indicateurs de réussite du projet retenus par l’entreprise...).

Chaque convention fera l’objet
d’une fiche de suivi (cf. fiche n° 3) qui sera
transmise à l’ANACT afin de procéder à une synthèse des informations. Ces fiches
permettront de cerner de manière plus qualitative les actions initiées dans le cadre du
FACT, d’identifier les bonnes pratiques régionales et d’assurer leur transfert.

Il est primordial que la réalisation de
chaque convention s’achève par un processus d’évaluation associant
l’entreprise, les salariés et le consultant et portant à la fois sur les aspects
qualitatifs et financiers de l’action.

L’ANACT pourra déclencher des
contrôles approfondis pour certains dossiers litigieux ou par sondages.

Au niveau national, l’ANACT
constituera un tableau de bord annuel par nature de projets, branches ou secteurs
d’activités et par région et suivi de manière trimestrielle.

Ce document sera transmis, chaque année,
aux services du ministère chargé du travail, au niveau central et au niveau
déconcentré.

Le comité de suivi du contrat de progrès
du réseau ANACT, réuni au moins une fois par an, suivra la réalisation des actions au
titre du FACT en mettant en relation activités et coûts d’une part, objectifs et
résultats d’autre part. Un bilan d’activité et financier sera réalisé à
partir des remontées d’informations de l’ANACT et de son réseau.

Le directeur général du travail,
J.-D. Combrexelle

Fiche n° 1 : Convention type en
matière de FACT conclue entre I’ANACT et l’entreprise ou la branche
professionnelle

Convention Entre :
L’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, représentée
par le directeur ci-après dénommée « l’Agence »
et l’entreprise (statut juridique, adresse du siège social, n° SIRET)
représentée par nom, prénom et qualité ci-après dénommée « le titulaire »

Il est convenu ce qui suit :

Article 1er

Objet de la convention

La présente convention a pour objet le
financement de la réalisation d’une étude portant sur... (cf. annexe technique).

Elle nécessite le recours à
l’intervention de × nombre jours consultants, dont × jours pris en charge au titre
d’un financement FACT (cf. annexe financière).

Article 2

Durée

La présente convention est conclue pour
une durée de × mois/an à compter du date de début.

Article 3

Montant de la convention

La présente convention donnera lieu au
versement d’une subvention d’un montant de chiffres € (lettres euros) hors
champ d’application de la TVA (cf. fiche no 5 et annexe financière).

L’entreprise s’engage à ne pas
percevoir d’aide publique ayant le même objet durant l’application de la
présente convention.

L’entreprise s’engage à
désigner un consultant qui se conforme au cahier des charges national pour les
interventions des consultants en matière de FACT.

Article 4

Modalités de règlement

La subvention prévue à l’article 3
sera versée au titulaire selon les modalités suivantes :

1. Un premier versement
égal à … % du montant prévu à l’article 3, à la notification de la
présente convention.

2. Eventuellement un ou
plusieurs versements intermédiaires de @ % du montant prévu à l’article 3, à la
remise des documents prévus à l’article ….

3. Le solde de la
subvention de … € sera versé après approbation du rapport final remis à
l’ANACT. Ce rapport est remis au terme de l’action prévue à l’article 2
de la présente convention et précise les conditions de sa réalisation.

Les paiements s’effectueront par
virements administratifs au compte ouvert au nom du titulaire selon les coordonnées
ci-dessous :

Banque  
Domiciliation  
Code banque  
Code guichet  
N° compte  
Clé RIB  
Titulaire  

Article 5

Renseignements administratifs et comptables

Les dépenses générées par la présente
convention seront imputées sur les crédits ouverts sur le compte ........

L’ordonnateur de la dépense est le
directeur de l’agence.

Le comptable chargé du paiement des
dépenses prévues par la présente convention est le comptable de l’ANACT.

Conformément à la loi n° 78-17 du 6
janvier 1978, les personnes inscrites dans le fichier des créanciers de l’Etat
peuvent obtenir et faire rectifier toute information les concernant auprès du service
comptable de l’agence.

Article 6

Comité de suivi

Un comité de suivi de l’action
intégrant les membres du CHSCT, ou les délégués du personnel, le consultant, se
réunit × fois en vue de valider la démarche initiale et de suivre la réalisation de
l’étude.   L’agence et son réseau pourront, le cas échéant, participer
à ce comité de suivi.

Article 7

Evaluation de l’impact du projet

Le titulaire s’engage à fournir à
l’agence et son réseau les informations nécessaires permettant d’évaluer
l’impact des actions conduites dans le cadre de ce projet.

Une rencontre prévue à cet égard à
… mois de la fin des travaux et associant les différentes parties sera
l’occasion de faire le point sur les réalisations.

Article 8

Confidentialité – Conditions de diffusion

L’entreprise s’engage à
coopérer avec l’agence et son réseau pour la diffusion de ce projet tout en
respectant les règles de confidentialité liées à la concurrence.

Article 9

Contrôle de la prestation

Le titulaire s’engage à faciliter,
à tout moment, le contrôle par l’agence et son réseau de la réalisation des
actions, notamment par l’accès à tous documents administratifs et comptables utiles
à cette fin.

Dans les six mois suivant la fin de la
période couverte par la présente convention, le titulaire s’engage à remettre à
l’ANACT ... un bilan financier complet concernant l’utilisation de la subvention
accordée.

Article 10

Résiliation de la convention

Si pour une raison quelconque le titulaire
se trouvait empêché d’exécuter l’étude objet de la présente convention,
cette dernière serait résiliée de plein droit, à l’initiative du contractant,
quinze jours après l’envoi à l’agence d’une lettre recommandée avec
accusé de réception. Dans cette hypothèse, le titulaire ne pourrait prétendre à
aucune indemnité et l’agence se réserve la possibilité de demander le
remboursement de la part de la subvention non utilisée à cette date sur la base de
documents comptables et financiers faisant foi.

Article 11

Litiges

En cas de litige et si aucun accord
amiable ne peut être obtenu entre les deux parties, le tribunal administratif de Lyon
sera compétent.

Fait à
.........................................., le ..........................................

Pour le titulaire :

Pour l’agence :

(Nom, prénom, qualité du signataire)

Le directeur :

Le contrôleur financier (en fonction du
montant) :

Annexe technique

1. Le secteur concerné

Présentation de l’entreprise (activité et effectifs).

2. Objet de l’étude

Le contexte, son champ, ses objectifs et les effets attendus
sur les salariés et les conditions de travail.

3. Conduite du projet

Plan de travail et calendrier, modalités d’association
des salariés et des institutions représentatives du personnel.

Annexe financière

  Nombre total de journées nécessaires à la réalisation du projet ou
montant global du projet pour une branche professionnelle ou au niveau interprofessionnel
Nombre de journées prises en charge dans le cadre du FACT ou taux de
prise en charge (limité à 80 %) dans le cadre d’un projet de branche ou
interprofessionnel
Montants pris en charge au titre du FACT
Nombre de journées consultants dans le cadre d’une étude (études
préalables à la conduite du changement ou étude technique préalable
     
         
Montant de la dépense au titre d’un projet conduit par un organisme
professionnel ou interprofessionnel de branche
     
         
       

Subvention éligible

 

Fiche n° 2 : Grille
d’instruction des projets FACT

Cette grille n’est pas limitative et
a pour objet d’identifier l’effort supplémentaire de la part du demandeur
d’une convention FACT au regard de la réglementation, de la conduite globale du
projet, des effets attendus sur les situations de travail et de la possibilité de
transfert de la démarche.

Analyse des projets Objectifs
Origine et contexte

Situer le contexte
économique et social de l’opération :

- emplois (volume, nature), respect de la
réglementation du travail, relations professionnelles, (fonctionnement des IRP,
négociation avec les organisations syndicales), nature et caractéristiques des postes de
travail ;

- caractériser la situation actuelle
(organisation, temps de travail, pénibilité physique et mentale, sécurité du travail).

Analyse du projet

Analyse du double point de
vue :

- nature de l’action envisagée :
population concernée par l’opération et caractéristiques (âge, sexe), nature des
solutions retenues par rapport aux obligations légales ;

- démarche de réalisation : implication
du personnel et de ses représentants, impact éventuel sur la qualification, les
rémunérations et l’évolution de carrière.

Exemplarité

Evaluer la place de
l’action sur le travail dans le projet inscrit :

- caractère novateur du projet au regard
de l’activité, les situations de travail traitées, de la taille de
l’entreprise : effets sur les situations de travail, faisabilité économique,
compétences mobilisées pour la réalisation du projet ;

- nature et importance du changement par
rapport à la situation actuelle.

Caractère démonstratif

Apprécier le type de
situation qui peut être envisagé concernant les procédés, les modalités de conduite
du projet, les résultats économiques.

Contrôle du dépassement des obligations
légales en matière d’hygiène et de sécurité.

Modalités de suivi pour les
représentants du personnel.

Possibilités de généralisation de
l’opération

Fiche n° 3 : Compte-rendu
d’activité d’une convention FACT

Raison sociale de l’entreprise

Etablissement :

Contexte de la demande (initiative, thème
de la convention, secteur d’activité de l’établissement, l’effectif,
nature du projet) :

L’objectif est de cerner la logique
du projet de l’entreprise, et ses enjeux.

L’intervention : que s’est-il
fait dans l’entreprise (durée de l’intervention, intervenants, association de
l’ANACT dans la phase d’instruction technique, modalités d’association des
salariés et des institutions représentatives du personnel) ?

L’objectif est de retracer les
grandes lignes du projet, les temps forts, les difficultés rencontrées, les scénario
étudiés.

Le bilan financier des opérations
subventionnées : coût global total de la convention et montant de la participation de
l’ANACT

Enseignements tirés de
l’intervention (suites de l’intervention au sein de l’entreprise,
résultats obtenus en terme de situations de travail, conduite du projet pat les services
concernés, modalités d’évaluation prévues, écarts par rapport aux objectifs
initiaux, autres demandes de financement de l’entreprise...) :

Commentaires et perspectives de diffusion
de l’opération et généralisation :

Fiche n° 4 : Cahier des charges
national pour les interventions des consultants en matière de FACT

Le présent cahier des charges définit
les engagements pris par le consultant pour l’intervention en entreprise dans le
cadre du dispositif FACT. Il est signé par le consultant et fait partie de chaque
convention passée avec l’entreprise.

Les aides éligibles au fonds pour
l’amélioration des conditions de travail s’adressent aux entreprises de moins
de 250 salariés ou aux branches professionnelles qui souhaitent étudier et mettre en
oeuvre des actions en matière d’amélioration des conditions de travail, ces
dernières pouvant donner lieu à une aide financière de l’ANACT.

Ce cahier des charges constitue une annexe
à la circulaire qui définit les procédures de gestion du dispositif.

Engagement n° 1

L’intervention sera réalisée par un
consultant disposant d’une compétence et d’une expérience des problèmes liés
aux conditions de travail (organisation du travail, gestion des ressources humaines,
ergonomie, volet technique...).

Il pourra, le cas échéant avoir suivi
l’une des formations organisées par le réseau ANACT.

Engagement n° 2

Le consultant s’engage à respecter
les principes généraux d’intervention qui vise à mettre en couvre des actions pour
la prévention des risques professionnels et la prise en compte, dans le cadre d’une
gestion des âges améliorée, la pénibilité des métiers et l’exercice de ces
métiers tout au long de la vie.

Ces prestations pourront notamment prendre
la forme de :
- l’aide à des prestations de conseil telles que la réalisation d’études
qu’elles soient ergonomiques ou techniques ;
- l’appui à la mise au point d’outils méthodologiques favorisant de meilleures
conditions de travail (démarche d’évaluation des risques professionnels...) ;
- l’aide à des actions de capitalisation ou de valorisation des bonnes pratiques
contribuant à permettre une meilleure diffusion sur ces bonnes pratiques en matière de
conditions de travail ;
- la prise en charge d’études ayant pour objet de conduire à l’introduction de
nouveaux équipements de travail générant un surcoût lié à l’amélioration des
conditions de travail.

Ces démarches se développent dans une
approche intégrée des conditions de travail prenant en compte la performance globale de
l’entreprise, l’organisation du travail, la gestion des ressources humaines,
l’emploi, les conditions de vie dans l’entreprise...

Dans tous les cas, l’ensemble des
acteurs de l’entreprise (direction, représentants du personnel, encadrement et
salariés) sont associés à ces démarches en fonction des responsabilités de chacun.

Engagement n° 3

L’intervention en entreprise
s’articule autour de deux temps :

1. Un temps de diagnostic en vue de
dresser un état des lieux

Contexte économique et social de
l’opération : emplois (volume, nature), relations professionnelles, (fonctionnement
des IRP, négociation avec les organisations syndicales), nature et caractéristiques des
postes de travail, enjeux.

Situation actuelle (organisation, temps de
travail, pénibilité physique et mentale, sécurité du travail).

2. Un temps d’accompagnement

Analyse du projet du point de vue de :
- la nature de l’action envisagée : population concernée par l’opération et
caractéristiques (âge, sexe), nature des solutions retenues par rapport aux obligations
légales ;
- la démarche de réalisation : implication du personnel et de ses représentants, impact
éventuel sur la qualification, les rémunérations et l’évolution de carrière ;
- l’exemplarité de la démarche : évaluer la place de l’action sur le travail
dans le projet inscrit :
- caractère novateur du projet au regard de l’activité, les situations de travail
traitées, de la taille de l’entreprise : effets sur les situations de travail,
faisabilité économique, compétences mobilisées pour la réalisation du projet ;
- nature et importance du changement par rapport à la situation actuelle ;
- le caractère démonstratif : apprécier le type de situation qui peut être envisagé
concernant les procédés, les modalités de conduite du projet, les résultats
économiques, possibilités de généralisation de l’opération.

Elaboration concertée de solutions.

Le consultant s’engage à faire
connaître en début d’intervention ses méthodes à l’ensemble des partenaires,
à leur restituer ses analyses, sous des formes appropriées à la situation.

Engagement n° 4

A l’égard de l’ANACT et de son
réseau, le consultant s’engage à :
- associer au comité de suivi de l’action l’ANACT et son réseau ;
- transmettre les principaux documents produits au cours de l’intervention sachant
que ces documents restent confidentiels et ne lient pas le chef d’entreprise et les
représentants du personnel ;
- coopérer avec l’ANACT et son réseau pour la diffusion de ce projet ;
- fournir les informations nécessaires permettant d’évaluer l’impact des
actions conduites dans le cadre de ce projet.

Engagement n° 5

En cas de non-respect des engagements du
cahier des charges, constaté par l’ANACT et son réseau, celle-ci pourra, le cas
échéant :

- ne pas verser le solde du coût de
l’intervention ;
- réclamer le remboursement de l’avance.

Pour l’entreprise (ou
l’établissement…………………

le consultant sera
………………………………………

du cabinet
……………………………………………… 

……………………………………………………………

Direction générale des finances publiques

Direction de la législation fiscale

 

Signature du consultant

Sous-direction D – Bureau D1

Fiche n° 5 : Courrier du ministère
de l’économie, de l’industrie et de l’emploi

Messieurs,

Vous avez appelé mon attention sur les
règles applicables en matière de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) aux subventions
versées par l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail
(ANACT) aux entreprises ou branches professionnelles.

Au vu des éléments communiqués,
l’ANACT conclut avec chaque entreprise ou branche professionnelle une convention
ayant pour objet le financement de la réalisation d’une étude au sein de cette
entreprise ou branche sur l’amélioration des conditions de travail.

Le bénéficiaire de la subvention
s’engage à fournir à l’Agence les informations nécessaires à
l’évaluation de l’impact des actions conduites dans le cadre du projet financé
ainsi qu’un rapport final (1), à coopérer pour permettre la diffusion de
ce projet (2) et à faciliter le contrôle de la réalisation de ses actions
(3)
.

Sur le plan des principes, sont soumises
à la TVA toutes les sommes qui, quelle que soit la qualification qui leur est conférée
par les parties, constituent dans les faits la contrepartie d’une prestation de
services ou d’une livraison de bien réalisée par son bénéficiaire au profit de la
partie versante ou qui complète le prix des telles opérations imposables réalisées par
le bénéficiaire de ces sommes avec des tiers.

Ainsi, sont soumises à la TVA les sommes
versées en contrepartie d’une prestation d’étude ou de recherche
individualisée effectuée au profit de la partie versante. Tel est le cas lorsqu’une
convention prévoit le transfert de la propriété du résultat de la recherche ou de
l’étude au profit de in partie versante et permet à celle-ci de les exploiter
commercialement.

Au cas particulier, la convention type
transmise ne prévoit pas le transfert de la propriété des résultats de l’étude
au profit de l’ANACT et la simple obligation contractuelle pour l’entreprise ou
la branche bénéficiaire de la subvention de fournir à l’Agence les documents
nécessaires au contrôle de l’utilisation des fonds ou des rapports
d’avancement de l’étude financée ne suffit pas à caractériser
l’existence d’un service individualisé entraînant l’imposition des sommes
versées.

En outre, l’examen du contexte
réglementaires (4) relatif aux modalités d’attribution des aides du FACT
révèle que l’ANACT n’est ici chargée que de la mise en œuvre d’un
dispositif de financement ayant pour objectif d’inciter et d’aider les
entreprises à concevoir et à mettre en rouvre des projets destinés à améliorer leurs
conditions de travail.

Dans ces conditions, c’est bien
volontiers que je vous confirme que les subventions versées par l’ANACT au titre du
Fonds pour l’amélioration des conditions de travail (FACT) ne constituent ni la
contrepartie d’une prestation qui serait rendue par leurs bénéficiaires à
l’ANACT, ni le complément du prix des opérations imposables réalisées par leurs
bénéficiaires avec des tiers. Partant, ces sommes ne sont pas imposables à la TVA.

Je vous prie de croire, Messieurs, à
l’assurance de ma considération distinguée.

Le directeur adjoint,

M. Wolf

(1) Cf. article 7 de la convention type en matière de FACR
conclue entre l’ANACT et l’entreprise ou la branche professionnelle.
(2) Cf. article 8 de la convention type.
(3) Cf. article 9 de la convention type.
(4) Arrêté du 14 avril 2008 du directeur général du travail.

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